Confinement : quelle durée ?

Dans son allocution du 28 octobre, Emmanuel Macron annonçait qu’il fallait passer à 5.000 contaminations par jour pour sortir du confinement, soit une division par dix par rapport au niveau actuel. Dès lors, la date du 1er décembre avancée par le Président semble irréaliste.

« D’ici un mois, nous ne serons pas à 5.000 contaminations par jour. Je peux vous le dire d’emblée », tranchait dès le 29 octobre Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur France Inter. Dans sa dernière note, le Conseil scientifique juge « qu’un retour de la circulation du virus à un niveau très contrôlé (5.000 à 8.000 nouvelles contaminations par jour maximum) serait possible en fin d’année ou en début d’année 2021 ».

Le ministre de la santé a justifié hier le recours au confinement en expliquant, sur la base des modélisations de l’Institut Pasteur, que « si nous n’avions rien fait, il y aurait eu 9 000 patients atteints du Covid en réanimation à la mi-novembre ». Si le confinement est bien respecté, 6 000 patients seront en réanimation à cette échéance ; « la seconde vague sera alors moins intense que la première ». En revanche, « si on ne respecte pas suffisamment le confinement, le risque est fort d’une saturation mi-novembre, avec plus de 7 000 patients en réanimation. La deuxième vague sera alors plus haute et plus longue que la première », a-t-il prévenu.

Afin d’y voir plus clair, le data scientist Guillaume Rozier a mis au point un calculateur permettant de prédire la durée de confinement en fonction du taux de reproduction effectif, noté Re, qui mesure le nombre de personnes contaminées par un malade. « Cette donnée est la principale variable permettant de faire retomber le nombre de cas », explique Guillaume Rozier, le fondateur du site Covid Tracker, un outil qui recense les données de l’épidémie depuis son apparition. « Lorsque le R retombe au-dessous de 1, l’épidémie régresse. Lors du premier confinement, on était ainsi tombé d’un R entre 4 ou 5 à un R de 0,7 en quelques semaines », estime-t-il. Il s’est ensuite stabilisé et il a fallu attendre plusieurs semaines avant que le nombre de cas redescende suffisamment. Aujourd’hui, on part heureusement de plus bas : le Re est estimé à 1,4. En appliquant la même dynamique que lors de la première vague avec le calculateur, on arrive à une durée de confinement d’environ 11 semaines. Guillaume Rozier anticipe ainsi une date possible de déconfinement « entre le 10 et 30 décembre ».

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