Votre pouvoir d'achat : l'UNSA interpelle la direction générale !

En préambule du CTEP du 16 juin dernier, nous avons interpellé la Direction générale de l’institut sur la question centrale du pouvoir d’achat.

Nous avons tenu à rappeler au Directeur général que la défense de votre pouvoir d’achat doit être une de ses priorités et que tous les moyens nécessaires doivent être mis en œuvre pour atteindre cet objectif, afin de limiter les effets dévastateurs de la période actuelle d’inflation. L’inflation annuelle a été mesurée en mai 2022 à 5,2 % par l’INSEE. Les prévisions de ce même institut sont en très forte hausse pour juin et les mois suivants et les analyses convergent pour considérer que ce phénomène durera au moins jusqu’à fin 2023.

Le gouvernement s’est engagé récemment à revaloriser le point d’indice de la fonction publique dans les prochaines semaines, sans préciser pour le moment la teneur et l’ampleur de la revalorisation qui sera appliquée.

De manière objective, c’est une bonne nouvelle pour les agents de l’INPI, particulièrement pour les agents des catégories B et C qui vont voir leur salaire de base augmenter.

Nous espérons que cette augmentation sera suffisamment significative pour compenser l’augmentation actuelle des prix. Pour rappel, le point d’indice de la fonction publique est « gelé » depuis 2017.

Pour les agents de catégorie A, le salaire annuel de base, non indexé sur le point d’indice, ne va, par contre, pas progresser. Si les taux moyens et plafonds annuels de la prime de performance individuelle ainsi que les montants des augmentations personnelles, tous indexés sur le point d’indice, devraient en toute logique augmenter, ces augmentations ne suffiront pas à compenser l’augmentation actuelle des prix.

Dès lors, le pouvoir d’achat, notamment des cadres de l’institut, va diminuer.

Il faut donc agir vite et mettre en œuvre des actions qui vont au-delà de l’augmentation du point d’indice ! C’est tout le sens de notre intervention auprès du Directeur Général à l’occasion du dernier CTEP.

Notre demande vise, d’une part, à ce que l’administration de l’INPI active tous les leviers déjà existants, d’autre part, à ce qu’elle étudie la mise en place de nouveaux mécanismes permettant d’augmenter votre rémunération.

Des leviers existent déjà : nous pensons notamment à celui de l’article 19, du nouveau cadre d’emploi et de rémunération, qui précise : «Des augmentations collectives du salaire annuel de base peuvent être attribuées chaque année aux agents de catégorie A dans la limite de 0,3 % de la masse salariale des agents de cette catégorie (hors jeunes cadres)». Les cadres (hors jeunes cadres) peuvent ainsi bénéficier d’augmentations collectives de leur salaire annuel de base sur décision du Directeur général, après avis du CTEP et du contrôleur budgétaire. Elles prennent effet à la date fixée par la décision.

Nous demanderons donc à l’administration d’enclencher ce dispositif, dès 2022.

Concernant la restauration, la Direction générale doit s’engager à maintenir « le reste à charge actuel » pour tous les collaborateurs, et ce même si les prix du marché en cours, qui seront révisés en janvier 2023, devaient augmenter.

La défense de votre pouvoir d’achat passera également par un renforcement de la politique d’action sociale de l’institut. De notre côté, nous n’avons pas attendu l’administration pour commencer à faire des propositions : nous avons ainsi demandé l’application à l’INPI de la prestation d’action sociale ministérielle CESU, appelée « Aide à la parentalité 6-12 ans ».

En parallèle, la centrale syndicale de l’UNSA, à laquelle nous sommes affiliés, est depuis des mois, au travail, afin d’obtenir notamment :

• Que la valeur du point d’indice soit fortement augmentée et ce dès le 1er juillet ;

• Que tous les barèmes des prestations d’action sociale soient réévalués pour tenir compte de l’inflation ;

• Qu’un dispositif permettant une indexation de la valeur du point d’indice soit mis en place, dans le cas où l’augmentation de l’inflation devait se poursuivre ;

• Que le montant du forfait « mobilités durables » soit relevé ;

• Que les __indemnités kilométriques et celles liées aux missions soient augmentées de manière significative ; __ • Que le montant du « forfait télétravail » actuellement fixé à 2,5 euros par journée de télétravail, dans la limite de 220 euros par an, soit revalorisé.

Par ailleurs, nous vous proposerons très prochainement à nos adhérents d’accéder à notre réseau UNSA couleur CE. Ce réseau vous permettra de bénéficier de conditions préférentielles pour accéder à une multitude de prestations dans tous les domaines : cinémas, parcs, spectacles, presse, vacances, etc. L’adhésion à Couleur CE est comprise dans votre cotisation syndicale, il n’y aura donc aucun coût supplémentaire pour vous.

Dans la période actuelle, avec la mise en place de la nouvelle activité des formalités d’entreprises, où des efforts substantiels vont vous être demandés, il ne serait pas admissible de voir votre pouvoir d’achat stagner ou régresser. Nous veillerons à ce que l’administration de l’INPI engage au plus vite toutes actions qui iront dans le sens de la défense de votre pouvoir d’achat.

Vous pouvez compter sur l’UNSA INPI pour faire avancer ce sujet prioritaire et être force de propositions.